Cinq règles pour créer un « club » qui valorise son expertise
Les clubs clients et clubs utilisateurs ont le vent en poupe. C’est en effet une manière efficace d’entretenir une communauté autour de votre activité et d’agrandir votre réseau. Yves Sassi a justement créé le Club de la Franchise en 2016 – après 25 ans de carrière dans cet univers – et réunit chaque mois une centaine de personnes. Nous lui avons demandé ses cinq meilleurs conseils.
1. Ne pas viser le chiffre d’affaires
Mais alors, pourquoi créer un club ? Certes, l’objectif in fine n’est pas seulement de passer des moments agréables avec vos partenaires. Néanmoins, vendre ne doit pas être votre unique moteur. « Si votre but est de générer du chiffre d’affaires, recrutez un commercial ! », affirme Yves Sassi. La rétention des clients, la notoriété du cabinet, votre crédibilité et les mises en relation générées par le club ont tout autant de valeur. « Il faut partir d’une seule question : qu’est-ce que j’apporte aux membres du club ? »
2. Proposer des expériences originales
À l’heure où l’on vit, consomme et travaille de plus en plus à distance, on ne se déplace physiquement que si la valeur perçue en vaut la peine. Découvrir des lieux inédits et y vivre une expérience exclusive sont des éléments importants de cette valeur perçue. Yves Sassi a organisé des réunions dans des hôtels renommés, dans les locaux de startups emblématiques telles que Leboncoin mais aussi au Stade de France où il a rassemblé plus de 250 personnes !
3. Ne pas abuser des webinaires
Depuis 2020, le monde professionnel croule sous les visioconférences, tandis que les événements physiques sont contraints par les règles sanitaires. Alors que faire, que proposer ? « Demandez simplement à vos clients ce dont ils ont besoin : ça peut être du réseau mais aussi de la reconnaissance, des idées pour rationaliser certains postes de coûts… », conseille Yves Sassi. Au sortir des confinements, son club a organisé des trophées du franchiseur ayant le mieux assisté ses franchisés pendant la crise.
4. Proposer à vos membres des découvertes
« Au bout de quelques années, on connaît tous les acteurs de son secteur et on ne se déplace plus pour voir toujours les mêmes personnes » : au début des années 2000, Yves Sassi a ouvert les acteurs de la franchise au monde et aux codes des startups, créant ainsi des passerelles entre deux univers qui se connaissaient alors mal. Il est important de ne pas restreindre la notion de club à vos seuls clients : « eux, vous les avez déjà. Il faut aller chercher plus loin dans l’écosystème ».
5. Inventer des formats efficaces
Le temps des participants est précieux, ils sont avides de découvertes et de mises en relation avec des prestataires potentiels mais ne veulent surtout pas être harcelés par des commerciaux. Le speed dating est un format qui répond à cette demande et, surtout, se déroule en petit comité, ce qui permet à chacun d’exposer ses enjeux de manière personnalisée. « Le format doit permettre cette intimité, même au sein d’un événement plus important », observe Yves Sassi.